Paiement par carte au restaurant

Taxe de 8 % sur les titres-restaurant et chèques-vacances : ce que prévoit le budget 2026

Les titres-restaurant, chèques-vacances et autres avantages sociaux distribués par les employeurs pourraient bientôt être soumis à un prélèvement inédit. D’après un article publié sur Les Échos, le projet de budget 2026 introduit une taxe sociale de 8 %, destinée à renforcer les recettes de la Sécurité sociale. Une mesure qui pourrait rapporter près d’un milliard d’euros, mais qui suscite déjà de fortes inquiétudes chez les employeurs et les salariés.

Une taxe de 8 % sur les titres-restaurant et chèques-vacances

Le texte présenté en juillet 2025 par l’ancien gouvernement propose d’instaurer un prélèvement social de 8 % sur les avantages extra-salariaux. Seraient concernés les titres-restaurant, les chèques-vacances, les Cesu dématérialisés et papiers, ainsi que les prestations financées par les comités d’entreprise.

Cette mesure vise à générer environ 950 millions d’euros de recettes supplémentaires pour la Sécurité sociale. Elle s’inscrit dans un plan plus large de redressement budgétaire de 44 milliards d’euros. En contrepartie, ces avantages resteraient exonérés de CSG et de CRDS, afin de limiter l’impact direct sur le pouvoir d’achat des ménages.

Les conséquences possibles pour les employeurs

Ces dispositifs sont pourtant largement utilisés comme alternatives aux augmentations de salaire, car ils représentent un coût moindre pour l’employeur. La principale crainte exprimée face à cette mesure serait une réduction du volume d’avantages sociaux accordés aux salariés.

La Cour des comptes avait déjà souligné l’essor rapide de ces compléments : depuis 2000, la valeur des titres-restaurant a progressé en moyenne de 5 % par an, tandis que les salaires n’ont augmenté que de 3 %.

Pour les entreprises, cette taxe rendrait mécaniquement ces compléments de rémunération plus coûteux. Mais à l’heure actuelle, difficile d’anticiper l’impact, d’autant plus que les dispositifs comme les titres-restaurants gagnent en popularité, à tel point que le Gouvernement a annoncé qu’ils pourront être utilisés le dimanche, à l’horizon 2027.

Un projet dans un contexte politique tendu

Ce prélèvement de 8 % sur les titres-restaurant s’ajoute à d’autres mesures prévues dans le budget 2026, telles que le gel des prestations sociales, la suppression de jours fériés ou encore l’augmentation des franchises médicales. Autant de points qui pourraient compliquer son adoption au Parlement.

Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu doit désormais défendre ce projet déjà ficelé, dans un climat politique fragilisé. Le sort de cette taxe dépendra donc autant des équilibres parlementaires que de la réaction des entreprises et des syndicats face à cette initiative jugée impopulaire.

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