Le forfait mobilité durable : un levier de QVCT et de marque employeur
Dans un contexte où les entreprises cherchent à concilier attractivité, engagement RSE et bien-être au travail, le forfait mobilité durable s’impose comme un outil stratégique. Ce dispositif, instauré par la loi LOM, offre aux employeurs la possibilité de favoriser les mobilités douces tout en valorisant leur politique de qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) et leur marque employeur. Décryptage d’un avantage à considérer sous l’angle RH.
Le forfait mobilité durable : un atout concret pour la QVCT
Le forfait mobilités durables permet de rembourser les frais de déplacement domicile-travail des salariés utilisant des modes de transport alternatifs : vélo, covoiturage, transports publics hors abonnement, trottinette, ou encore marche à pied.
En incitant les collaborateurs à opter pour ces solutions, l’entreprise agit directement sur des facteurs influençant la QVCT :
- Réduction du stress lié aux transports, grâce à des trajets plus souples et autonomes ;
- Amélioration de la santé physique, via la pratique quotidienne de la marche ou du vélo ;
- Soutien à l’équilibre vie pro / vie perso, en encourageant des trajets plus efficaces et moins contraints.
Le forfait devient ainsi un vecteur d’amélioration des conditions de travail, en phase avec les attentes d’une majorité de salariés.
Un outil au service de la marque employeur
La mise en place d’un forfait mobilité durable contribue à renforcer l’image de l’entreprise en matière de responsabilité sociétale et d’innovation sociale. Dans un contexte de forte compétition sur le recrutement, ce type de dispositif constitue un argument différenciant pour séduire des talents en quête de sens et d’engagement environnemental.
En affichant une politique de mobilité durable volontariste, l’entreprise véhicule un message cohérent : elle valorise des pratiques responsables, anticipe les évolutions réglementaires et prend en compte les préoccupations de ses collaborateurs.
Une stratégie RH adaptable et peu coûteuse
Le forfait peut être activé sans obligation d’accord collectif, par simple décision unilatérale de l’employeur, ce qui facilite sa mise en œuvre. Il est exonéré de charges sociales jusqu’à 600 € par an et par salarié (plafond 2025), dans le respect des règles fixées par l’URSSAF.
Ce levier RH est donc financièrement accessible, tout en apportant une valeur sociale et écologique à l’entreprise. Il peut être déployé de manière progressive ou ciblée (selon les sites, métiers ou zones géographiques), ce qui en fait un outil souple d’adaptation au contexte interne.
La complémentarité avec d’autres politiques RH
Le forfait mobilité durable peut s’articuler avec :
- la politique de télétravail (en indemnisant les jours de présence sur site) ;
- le plan de déplacement entreprise (PDE), intégré au volet RSE ;
- les actions de sensibilisation à l’éco-mobilité ;
- ou encore avec le forfait mobilité dans la fonction publique pour les établissements publics et collectivités territoriales.
Il s’inscrit dans une vision globale de la mobilité durable, en complément des aides à l’achat de vélos, des places de stationnement sécurisées ou de la mise à disposition de flottes de vélos partagés.
Des effets mesurables sur l’engagement et la fidélisation
Plusieurs études menées par des cabinets RH et observatoires de la QVCT montrent que les politiques de mobilité durable participent à :
- réduire l’absentéisme, en limitant la pénibilité des trajets ;
- augmenter l’engagement, en valorisant les choix personnels de transport ;
- renforcer la fidélisation, notamment auprès des jeunes actifs sensibles aux enjeux climatiques.
Le forfait mobilité durable devient ainsi un outil de pilotage RH, dont les effets dépassent le simple remboursement de frais.
Préparer son déploiement : les étapes à ne pas négliger
Pour maximiser son impact, les RH doivent accompagner la mise en place du forfait :
- par une campagne d’information interne ;
- en formalisant les modalités dans une note de service ou un avenant au règlement intérieur ;
- en désignant un référent mobilité ou QVCT pour centraliser les retours ;
- en adaptant le paramétrage du bulletin de paie et la DSN.
La réussite du dispositif repose sur sa clarté, sa simplicité d’accès et l’accompagnement des salariés dans leur changement de pratiques.
En valorisant les déplacements durables au quotidien, les entreprises renforcent à la fois leur responsabilité sociale et leur attractivité. Le forfait mobilité durable incarne ainsi un point de convergence entre performance RH, transition écologique et image employeur.