Paiement par carte au restaurant

Quels sont les inconvénients des titres-restaurant pour les salariés, employeurs et restaurateurs ?

Les titres-restaurant occupent une place importante dans la vie professionnelle en France, en tant que solution de paiement largement répandue pour les repas des salariés. Cependant, derrière leur popularité, ce dispositif présente certaines limites qui touchent aussi bien les salariés que les employeurs et les restaurateurs.

Qu’ils soient au format papier ou dématérialisés, les titres-restaurant comportent des contraintes d’utilisation et de gestion qu’il faut avoir en tête avant de les déployer en entreprise.

Les principaux inconvénients des titres-restaurant pour le salarié

Le prélèvement obligatoire sur le salaire

L’un des premiers inconvénients pour les salariés réside dans le prélèvement obligatoire sur le salaire. C’est la raison principale qui pousse certains salariés à vouloir refuser les titres-restaurants. Le modèle de cofinancement implique une participation automatique, indépendamment des habitudes de consommation de chacun. Un salarié qui utilise peu ou pas les titres-restaurant verra malgré tout une part de sa rémunération dédiée à cet avantage.

De plus, certains commerçants et restaurateurs refusent les titres-restaurant, que ce soit en raison de la lourdeur administrative ou des commissions imposées (à noter que dans une démarche éthique, Worklife applique 0 % de commission auprès des restaurateurs). Lors d’un repas au restaurant ou lors d’une commande via une plateforme de livraison, les refus peuvent s’avérer fréquents, notamment lorsque le restaurateur doit cumuler la commission de la plateforme (environ 30 %) et celle de l’émetteur (3 à 5 %).

L’effet “cagnotte cumulée” est parfois difficile à dépenser

Ces limitations entraînent un autre effet secondaire : les soldes inutilisés peuvent s’accumuler sur les comptes des salariés, créant un sentiment de cagnotte difficile à dépenser dans les délais impartis. Dans certains cas, ces montants deviennent inexploitables avant la date de péremption.

La gestion d’un moyen de paiement, en supplément des moyens habituels (CB, chéquier etc)

Enfin, qu’il s’agisse de chèques papier ou de cartes dématérialisées, les salariés doivent gérer un moyen de paiement supplémentaire. Les titres papier peuvent être perdus ou oubliés, tandis que la carte nécessite un suivi des codes et des rechargements.

Les restrictions le dimanche et les jours fériés

Les restrictions d’usage en termes de jours, notamment l’interdiction d’utilisation les dimanches, qui ne sera plus d’actualité en 2027, et les jours fériés (sauf jours travaillés), réduisent leur souplesse. Dans un monde professionnel qui évolue vers plus de flexibilité, certains salariés peuvent estimer que ce dispositif ne répond plus pleinement à leurs besoins.

Les principaux inconvénients des titres-restaurant pour l’entreprise

Une gestion administrative qui peut s’avérer complexe pour certains employeurs

Pour les entreprises, la mise à disposition de titres-restaurant au format papier peut représenter une charge administrative importante. La distribution mensuelle, le suivi des pertes et des rééditions mobilisent du temps et des ressources.

Si la version dématérialisée simplifie en partie cette gestion, elle peut, selon le prestataire choisi, impliquer des procédures complexes en ligne : gestion des justificatifs, suivi des dépenses, signalement des dysfonctionnements ou bugs techniques.

L’obligation du suivi à la lettre des règles établies par l’URSSAF

Les employeurs doivent également respecter les contraintes réglementaires fixées par l’URSSAF, notamment sur les conditions d’éligibilité des dépenses et les plafonds d’utilisation, ce qui peut ajouter une couche de complexité dans la gestion interne.

Des coûts et contraintes dissuasifs pour les restaurateurs et commerçants

L’acceptation des titres-restaurant représente un coût financier non négligeable pour les restaurateurs et commerçants. Les commissions prélevées par les émetteurs, peuvent peser sur la rentabilité, particulièrement pour les petites structures. Voilà pourquoi Worklife a choisi de ne pas appliquer de commission aux restaurants partenaires, leur permettant ainsi de percevoir 100 % des revenus issus des titres-restaurant.

Dans le cas des restaurateurs utilisant des solutions de titres-restaurant avec commission, il faut savoir que cette charge est parfois amplifiée lorsqu’un restaurateur travaille également avec des plateformes de livraison (Uber Eats, Deliveroo, Just Eat…), cumulant deux types de commissions. Dans un contexte économique tendu, certains professionnels renoncent donc à ce moyen de paiement.

Restaurant gastronomique

Les contraintes du titre-restaurant au format dématérialisé

La dématérialisation des titres-restaurant, qui deviendra la norme d’ici 2027, vise à moderniser le système. Cependant, elle ne supprime pas toutes les contraintes. Comme les chèques papier, la carte titre-restaurant reste inutilisable les dimanches (jusqu’en 2027), et jours fériés non travaillés.

La carte ne peut pas être partagée entre proches, sauf transmission des codes, ce qui limite sa souplesse par rapport au format papier. Les délais de remboursement peuvent également être plus longs pour les commerçants.

Enfin, malgré son caractère plus moderne et sécurisé, la carte n’échappe pas aux problématiques de pertes, d’oubli ou de gestion des codes PIN, ce qui peut représenter un frein pour certains utilisateurs.

Le titre-restaurant va évoluer d’ici 2027

Les évolutions à venir, notamment en 2027 avec l’extension de la dématérialisation, et l’utilisation le dimanche, ouvrent la voie à une rationalisation et une évolution des usages, qui devrait favoriser son adoption par les français.

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